Les 2 années qui viennent de s’écouler ont été intenses en sensations pour moi.
Mais pas forcément de celles que j’aurais voulu.
L’an dernier, 2 personnes de ma famille, très proches, sont décédées.
Et deux autres encore cette année…
Des morts à chaque fois trop brutales.
Même si parfois elles peuvent être accompagnées d’une longue maladie…
C’est toujours trop tôt... trop soudain.
Accident de la route… AVC… deuil panique extrême… cancer…
La vie peut nous enlever ceux que nous aimons en un éclair… alors même que nous n’y sommes pas prêts.
J’ai voulu écrire cet article pour aider un tant soit peu à mon niveau les personnes qui pourraient être confrontées à la maladie ou à la mort.
Comment ?
En vous parlant du processus universel du deuil.
C’est un processus qu’il est primordial de connaître.
Le savoir, c’est comme d’avoir une boussole dans le désert.
Sans elle, vous vous sentiriez perdu.e.
C’est un processus à connaître même si vous n’êtes pas touché par la maladie... ou la perte d’une personne que vous aimez.
Car ce processus est valable pour tous les changements brutaux de votre vie.
Comment rester zen dans la maladie et surmonter la perte d'un proche ? Voici les étapes d'un deuil.
Stress et maladie
Il y a des fois où la maladie vous atteint.
Que vous soyez vous-même gravement malade...
Ou que ce soit le cas d’un de vos proches….
Je sais que la situation est compliquée.
Et qu’elle chamboule complètement votre vie..
Votre tête est totalement sans dessus dessous.
Vous éprouvez probablement :
- du stress
- de l’anxiété
- des angoisses
- le sentiment d’être perdu
- l’impression d’être incapable de pouvoir faire quoi que ce soit face à la situation
Bref, vous vous sentez inutile et êtes complètement pommé et apeuré.
Et cela a des impacts.
Bien sûr, vous avez la tête ailleurs.
Vous ne cessez de ruminer la situation dans votre esprit.
La peur et la tristesse vous prennent aux tripes.
Mentalement, c’est le chaos.
Votre tête est passée au shaker.
L’agitation mentale est à son paroxysme.
Peut-être même que cela se voit physiquement…
- à votre teint
- à vos tremblements incontrôlés… signe de votre nervosité extrême
- à votre mine
- à la position de votre tête, de vos bras
Et le sommeil… évidemment, n’est plus ce qu’il était.
Vous ne dormez pas bien.
Vous vous réveillez en pleine nuit, puis avez l’impression de ne jamais réussir à retomber dans les bras de Morphée.
Ce manque de sommeil démultiplie votre fatigue.
En journée, au travail ou ailleurs, vous n’arrivez pas à vous concentrer.
Vous êtes comme absent.
Vous êtes là, mais votre esprit est ailleurs.
Même sur les tâches les plus simples... vous avez un mal fou à vous focaliser.
Votre état général se voit sur votre posture.
Le mental influe sur votre corps et vice-versa.
Vous êtes abattu.e et cela se voit. Sur votre visage, sur votre corps.
- Tête et bras ballants
- Avachissement
- Regard dans le vide et vers le bas...
Quant à la perte d’un proche…
Tout est exacerbé !
Tous les points décrits au-dessus sont multipliés par 100.
Le stress est maximal !
C’est l’évènement de la vie qui provoque le plus d’impact en termes de stress.
Cela a été matérialisé dans l’échelle du stress décrite par les psychiatres Homes et Rahe dans les années 70.
Le problème, c’est qu’un stress intense et pendant une longue période peut avoir des impacts néfastes…
Pouvant mener à des symptômes plus ou moins graves et à la dépression.
La bonne nouvelle ?
C’est que ce n’est pas inéluctable.
Il est possible de s’en sortir.
Comment faire face au deuil ?
Au-delà de toute consultation avec un thérapeute spécialisé dans le domaine..
Il existe des choses importantes à connaître.
Pour que vous puissiez mieux faire face aux changements importants de votre vie.
Je parlerai ici de deuil.
Et j’utiliserai ce mot
- autant pour un véritable deuil avec la mort d’un proche
- que pour la maladie… qui correspond en fait à un changement brutal dans votre vie, et à une perte : la perte de la santé.
En fait, tant pour la maladie que pour le décès d’un être aimé...
...pour tout changement important dans votre vie, en vérité...
Il existe un processus de deuil universel.
J’ai bien dit universel.
Aussi incroyable que cela puisse paraître :
Une femme de 68 ans en Chine aura le même cheminement de deuil qu’un brésilien de 35 ans…
Ou qu’un cadre français de 40 ans.
C’est démontré par les études.
Le processus est exactement le même pour tous les êtres humains.
Tout le monde passe exactement par les mêmes phases pour faire leur deuil.
Et il est important de bien connaître ce processus et ses étapes.
Pourquoi ?
- Déjà pour mieux aider vos proches qui sont concernés par cela.
- Mais aussi, pour mieux vous aider vous-même. Et mieux vivre ce changement brutal.
Le processus est le même.
Pourquoi c’est tellement nécessaire de connaître ce processus du deuil/changement ?
Et bien… parce-qu’autant les étapes sont les mêmes pour tout le monde…
Autant tout le monde ne mettra pas le même temps pour traverser chacune des phases.
Et des fois, certaines personnes peuvent rester longtemps bloquées dans l’une de ces étapes… ce qui empêche le processus de deuil / de changement, d’être mené jusqu’au bout.
C’est pourquoi il est plus qu’important de les connaître.
- Pour savoir identifier dans quelle étape on se situe.
- Et du coup pouvoir répondre au mieux aux besoins liés à cette étape.
- Et in fine, mieux faire votre deuil ou vivre ce changement intense.
Avant de poursuivre, je répète juste ceci pour qu'il n’y ait pas d’ambiguité :
Pour simplifier, je ne parlerai que de deuil pour désigner
- soit le vrai deuil,
- soit le changement important qui est vécu à cause de la maladie ou de tout autre changement important (déménagement, divorce, mariage, naissance, changement de travail, etc.).
Voici les étapes d'un deuil pour bien gérer ce changement brutal dans votre vie.
Les étapes d'un deuil
Le processus d'un deuil est décomposé en 7 étapes.
Et chacune a son importance.
Ces étapes se traversent en série : on part de l’étape 1, puis on passe à l’étape 2, puis la 3, etc. jusqu’à arriver à la fin à l’étape 7.
Même si des fois, il est possible d’être à cheval entre plusieurs étapes...
Une fois arrivé à l’étape 7, le processus est terminé.
Il y a une chose importante à noter : c’est un processus personnel, individuel !
Chacun a son propre rythme de passage.
Si plusieurs personnes sont impliquées par une même cause de deuil…
Elles ne traversent pas forcément ces 7 étapes en même temps.
Etape 1 du deuil : la Sidération
C’est la première étape.
Et elle est assez stupéfiante.
Lorsque vous faites face à un évènement comme l’annonce d’une maladie grave ou la mort…
Vous êtes sidéré !
Qu’est-ce que cela signifie ?
Cela veut dire que vous êtes choqué.
Voire comme paralysé.
C’est le choc pour le corps et l’esprit .
Et c’est l’incompréhension.
Vous vous dites des choses comme :
- “Qu’est-ce qui se passe ?”
- “Que m'arrive-t-il ?”
- “Pourquoi ça m’arrive ?”
Physiquement, vous pouvez avoir des sensations fortes liées au stress provoqué :
- Oppression
- Panique
- Mal être global
C’est une phase où le cerveau est dans l’incapacité de réfléchir, d’agir.
Que pouvez-vous faire dans cette première phase ?
Dans cette étape, la personne endeuillée est en état de choc.
C’est un état 100% émotionnel.
Ce dont a besoin la personne : c’est de prendre conscience de la réalité. Qu’on lui énonce clairement les faits.
Certaines personnes, pour diverses raisons, peuvent paraître comme non atteintes par l’émotion.
Mais c’est un leurre, c’est un mécanisme de protection.
Elles sont sous le choc, mais c’est intériorisé.
Notez aussi que d’autres personnes démarreront leur deuil plus tard.
Car quelque chose d’autre, une autre situation les empêche d’exprimer leurs sentiments.
Une fois cette étape de Sidération passée, vient la phase du Déni.
Etape 2 du deuil : Le Déni
Dans le processus du deuil, après la première étape de Sidération, vient la phase du Déni.
Que se passe-t-il dans le Déni ?
Comme son nom l’indique, vous refusez la situation.
Vous la niez.
Ce n’est pas possible que cela se passe.
Vous vous dites
- “C’est sûrement une erreur !”
- “Ce n’est pas possible !”
- “Ce ne doit pas être grave…”
- “Je ne peux pas le croire”
C’est une période pendant laquelle vous rejetez la réalité…
... telle qu’elle est vraiment.
Et vous pourrez même être capable de vous inventer mille et une choses pour construire une autre réalité.
Car tout ce que vous voulez (sans le savoir peut-être d’ailleurs)... c’est échapper à la vérité.
Une vérité qui est pour l’instant trop douloureuse et difficile à accepter.
Il n’est pas rare que les personnes soient plus ou moins persuadées que l’être aimé disparu soit toujours là...
Vous savez... le binôme corps-esprit a ses propres mécanismes d’auto-défense et de protection.
Quelque chose est trop dur, fait trop mal, va au-delà du supportable… il se met en mode de protection.
Jusqu’à ce qu’il soit en capacité d’accepter la douleur et de passer à la suite.
Que pouvez-vous faire pour aider un proche dans cette étape ?
Dans cette étape, vous pouvez rappeler la dure réalité.
Sans exagération, en toute bienveillance.
Mais la réalité factuelle, telle qu’elle est.
Vient ensuite l’étape 3...
Etape 3 du deuil : La Colère
Après cette étape du Déni, vient une phase de Colère… qui peut aller dans certains cas jusqu’à la révolte.
Je n’ai pas beaucoup besoin de décrire cette phase, tant son nom est explicite.
Dans cette phase, vous cherchez les causes…
Vous cherchez un ou plusieurs coupables.
Vous avez un sentiment d’injustice très fort.
Cela peut même être un ressenti de trahison.
Et pouvez en vouloir à des personnes.
Voire vous en vouloir à vous-même et devenir votre propre victime.
Dans cet état, vous êtes en colère… contre vous ou contre d’autres personnes.
Des fois cette colère peut être refoulée et non exprimée.
Dans ce cas-là, la personne ressentira une très forte tension, sans comprendre ce qui se passe.
Il faut savoir que les sentiments, les ressentis de cette phase ont une énorme puissance.
Ce ne sont pas des petites colères. Ou des petits sentiments d’injustice.
Non, là c’est totalement différent de ce que vous ressentez habituellement.
Et vous en êtes un peu spectateur.
Dans le sens ou cela se déroule automatiquement… et vous ne pouvez vous en soustraire sur votre seule volonté.
Que faire dans cette phase de colère ?
Il y a deux possibilités.
Pour contrer la colère sur un membre du staff médical qui n’aurait pas soigné la personne… vous pouvez discuter avec le médecin, lui demander tous les détails.
Pour comprendre ce qui s’est passé. Et admettre que le corps médical n’y est pour rien (je l’espère)...
Puis, il y a la colère en elle-même : la seule chose à faire est de la laisser s’exprimer.
Il y a plein de méthodes pour aider une émotion à sortir et passer.
Car une émotion est par nature éphémère… si on la laisse faire ce qu’elle a à faire.
Pour ça, il est bon d’en discuter avec quelqu’un. Un psy, vos proches, un groupe de parole…
Voire même un journal intime.
Peu importe, il faut exprimer l’émotion, même avec une activité physique un tant soit peu intense.
Etape 4 du deuil : Le Marchandage
Une fois la colère et la recherche de coupables terminée, vient la 4ème phase… celle du Marchandage.
Son nom peut paraître étrange, mais vous allez comprendre.
Durant cette étape, la personne endeuillée met en place un processus mental un peu particulier.
Un processus mental un peu sinueux…
Donc l’objectif est de se faire croire qu’il est possible de faire revenir le défunt à la vie. Ou le malade à l’état de santé. Bref, de revenir en arrière.
Comment ?
En se disant “tiens, si je fais ceci, je pourrai peut-être le faire revenir ?”
Tout ceci est en vérité irréaliste.
Mais le processus fait que la personne s’imagine ces pensées “magiques” en croyant qu’elle peut y changer quelque chose.
La personne essaie d'imaginer ce qu'elle pourrait faire pour faire revenir le défunt dans la famille.
Cette tournure de l’esprit peut aussi se conjuguer au passé… avec en fond son sentiment de culpabilité.
Et la personne se dira des choses comme :
- “Peut-être que si j’avais fait ou ne pas fait cela, elle serait peut-être encore en vie” (ou ne serait pas tombée malade).
- “Et si j'avais été là ?"
- "Peut-être que si j'avais fait cela pour l'aider ?"
Cette phase de Marchandage est très intense dans le cas d’une maladie grave. Dans un cas que l’on pense désespéré.
Vous pouvez alors être amenés, selon votre sensibilité religieuse, à prier, invoquer, solliciter une force supérieure.
Objectif : empêcher l’issue fatale. Faire le revenir le malade à la pleine santé. Le mort à la vie...
Cela peut s’accompagner de sacrifices.
C’est très répandu dans certaines pratiques religieuses ou certaines croyances.
En échange de la demande de guérison d’une personne, on promet des sacrifices ou des dons.
Mais vous n’avez pas besoin d’être croyant pour être dans cette phase.
Cela peut toucher tout le monde.
Ceci dans l’espoir qu’une intervention extérieure puisse empêcher l’inéluctable, la mort de l’être aimé…
C’est une phase assez irrationnelle. Et elle peut être perturbante pour les proches.
Que faire ?
Durant cette phase, il faut être présent et à l’écoute de la personne endeuillée.
S’il s’agit de vous, déjà le seul fait de connaître ce processus et de vous identifier dans cette phase pourra vous aider.
Etape 5 du deuil : La Dépression
Cette phase n’est pas la plus agréable qui soit…
Et elle peut malheureusement durer longtemps.
Une fois que la colère s’est exprimée… vient une période de forte tristesse.
Parce-que vous avez enfin compris ce qui s’était passé…
Et vous avez intégré
- Que vous ne pouvez plus rien y faire…
- Qu’une puissance extérieure supérieure ne viendra pas sauver la situation…
- Et que mettre la situation sur le dos de quelqu’un n’y changera rien
Vous êtes donc face à la réalité et à vous-même.
De ce fait, une autre sentiment prend maintenant le dessus :
- Vous êtes abattu.e
- Profondément triste
- Vous déprimez
Et il y a un réel risque qu’une véritable dépression s’installe.
Dans cet état, vous n’avez plus envie de rien…
Plus rien ne nous intéresse.
Vous semblez apathique… mais vous êtes juste super triste.
Et vous subissez ce qui se passe…
Vous vous laissez aller comme un navire sans capitaine à la barre et sans voiles dressées.
Car tout vous est égal maintenant...
Peu importe ce qui peut vous arriver… et là, vous devez être vigilant aux idées trop noires…
Cette phase est la plus longue.
Et la plus dure à vivre.
Car elle est pleine de vide et de mal-être.
Que faire ?
Il faut garder confiance dans le processus.
Même si nous semblons complètement vidés de nos larmes…
Et qu’il semble ne rien se passer d’autre en apparence.
Que vous avez l’impression que vous ne sortirez jamais de cette tristesse abyssale…
Il n’en est rien en réalité.
Le processus de deuil poursuit bien en arrière plan son chemin de cicatrisation.
Rappelez-vous : ce processus est universel !
Il est valable pour toutes les personnes.
Cela signifie aussi que des milliards de personnes l’ont vécu et traversé avec succès avant vous.
Et des milliards d’autres le feront après vous.
Et il en sera de même pour vous.
Vous traverserez ce tunnel du deuil avec succès également.
Il a bien une fin et la lumière est au bout.
Etape 6 du deuil : L’Acceptation
L’étape du deuil de la Dépression est le point le plus bas du processus.
Après, c’est la “remontada” qui s’amorce.
Et la phase qui suit est la phase d’Acceptation.
Petit à petit, l’étau de la tristesse se desserre.
Vous commencez à respirer, à y voir plus clair.
Et à envisager un renouveau.
Une vie à la fois sans... et avec.
Vous intégrez la perte et en même temps que vous vous reconstruisez avec cette nouvelle situation.
Le goût de vivre revient petit à petit.
La plus grande part de sentiments négatifs est maintenant derrière vous.
Et vous entamez une marche positive.
Vous savez que vous ne pourrez jamais retrouver la vie d’avant.
Mais vous l’acceptez.
Et vous commencez à penser qu’il est tout de même possible malgré tout de continuer à vivre.
Même si vous avez compris que plus rien ne sera jamais comme avant.
Vous vous rendez compte que vous devez remettre en question votre manière de voir les choses.
Et petit à petit vous commencez à basculer dans l’étape de Reconstruction...
Que faire dans cette phase d’Acceptation ?
Pour aider à passer cette phase, le moteur qu’il vous faut c’est celui de l’encouragement.
Vous avez besoin
- Qu’on vous encourage
- Qu’on vous confirme que vous êtes sur le bon chemin
- Qu’on vous siez “ça y est, le plus dur est fait”
Vous commencez à apercevoir le bout du tunnel.
Dans cette phase, il est important de “fêter”, marquer la moindre petite avancée. Comme une petite victoire.
Pourquoi ? Pour marquer la progression dans votre tête. Et continuer à encourager le mécanisme mental qui va passer de l’Acceptation à la Reconstruction.
Etape 7 du deuil : La Reconstruction
Et petit à petit, vous voilà dans la dernière étape du deuil : la Reconstruction.
Vous êtes arrivé.e à la fin du tunnel.
La lumière est là.
Vous envisagez votre nouvelle vie.
Vous vous repensez.
Vous vous remettez en action.
Vous commencez à avoir de nouveau du goût pour les petites choses du quotidien.
Vous avez peut-être même déjà commencé cette phase avant... sans vous en rendre compte.
Car les étapes peuvent se superposer les unes aux autres parfois.
Sans que l’on s’en rende compte.
Mais il y a bien un début, et une fin.
La reconstruction permet de se bâtir une nouvelle vie et une nouvelle relation avec l’être aimé perdu.
Cette nouvelle relation sera interne, dans votre cœur, et non plus physique.
Ce sera le moyen que vous aurez trouvé pour conserver le lien.
La reconstruction permet à la personne endeuillée de rebattre les cartes de ses priorités de vie, de son rôle…
… pour se reconstruire dans ce nouveau monde qu’est le sien.
Bien sûr, la cicatrice restera présente. Et la douleur pourra se raviver.
Mais ce ne sera jamais la même intensité que pendant le processus de deuil.
Ce n’est pas parce-qu’on se reconstruit qu’on oublie...
Non.
On vit avec.
Que faire dans cette étape ?
Comme pour l’étape précédente, il faut l'accompagner en encourageant les progrès, les réussites.
Si c’est l’un de vos proches qui est endeuillé, continuez à le voir et à lui signifier tout progrès et toute chose positive que vous constatez pour marquer ces petites victoires sur la vie.
Et ainsi l’accompagner dans sa restructuration.
Laissez faire. Ne pas aller contre.
Ne cassez pas ses plans de reconstruction... au contraire.
Ne faites pas comme les parents qui cassent les rêves de leurs enfants en leur disant qu’ils ne pourront jamais être cela, ou que c’est idiot et qu’ils ne laisseront jamais faire ça.
Au contraire !
Accompagnez vos proches endeuillés en toute bienveillance dans leur reconstruction personnelle…sans jugement.
Bien gérer le deuil : aides alternatives complémentaires
Indépendamment de la connaissance de ce processus, il faut évidemment consulter un thérapeute spécialisé, comme un psychologue.
Votre médecin saura vous accompagner dans le choix d’une aide psychologique.
Je vais vous lister dans ce chapitre quelques autres aides qui peuvent être complémentaires à tout accompagnement.
Vous pouvez déjà consulter la liste des thérapies alternatives contre le stress.
Beaucoup d’entre elles peuvent être d’une grande aide dans un deuil.
Je vous donne également quelques éléments réputés comme aidants pour accompagner ces moments.
En homéopathie :
- Staphysagria
- Gelsemium
- Arnica Montana
- Ignatia Radiata
- Nux Vomica
Ces éléments peuvent être un bon accompagnement au quotidien pour aider au choc et à la tristesse.
Consultez un médecin homéopathe pour une prescription médicale personnalisée.
Les fleurs de Bach peuvent aussi être bénéfiques.
Il existe des mélanges tout faits adaptés au deuil.
Sinon, une consultation avec un thérapeute spécialisé pourra vous prescrire un mélange personnalisé adapté à votre situation spécifique.
Enfin, il y a l’aromathérapie.
En diffusion, les huiles essentielles suivantes pourront avoir un effet réconfortant et apaisant sur votre esprit :
- Bergamotte
- Camomille Romaine
- Lavande
- Marjolaine à coquilles
- Petit grain bigarade
- Orange Douce
- Mandarine Rouge
Quelles sont les étapes d'un deuil à connaître pour rester zen et surmonter la perte d'un proche ?
Avec cet article, vous venez d’apprendre qu’un changement de situation brutal…
Comme la survenue d’une maladie grave pour un proche ou soi-même...
Ou le décès d’un être cher…
Déclenche en vous un un processus de deuil...même s’il n’y a pas décès.
Ce processus suit toujours les mêmes étapes.
Et il est universel.
Vous avez appris les caractéristiques des 7 étapes d'un deuil qui constituent ce processus :
- la Sidération
- le Déni
- la Colère
- le Marchandage
- la Dépression
- l’Acceptation
- la Reconstruction
Vous savez également à quoi servent chacune de ces phases.
Et comment les identifier.
Et cela a toute son importance.
Il est en effet primordial de savoir se situer dans le processus du deuil.
Car cette prise de conscience est hyper bénéfique et facilitante pour mieux traverser ce processus et arriver au bout plus sereinement.
Deux des points clés pour mieux faire son deuil sont :
- Comprendre ce qui vous arrive, grâce à l’identification de votre positionnement dans les différentes étapes du processus de deuil
- Ressentir et exprimer vos émotions
Et vous ?
Avez-vous déjà connu une telle expérience ?
Et si oui, qu’est-ce qui vous a aidé à mieux le vivre et faire votre deuil ?
Laissez un commentaire, si vous vous sentez à l’aise avec cela.
Si vous connaissez des personnes qui auraient besoin d'aide sur ce sujet, vous pouvez bien sûr leur partager le lien de cet article.
J'ai vécu le deuil d'un très proche. Ce fut un vrai traumatisme. Je l'ai traversé comme tel.
Je me suis fait aider par des professionnels du stress post traumatique, l'EMDR m'a particulièrement aidé.
Aujourd'hui j'oscille entre la phase d'acceptation et la phase de reconstruction. Il ne faut pas croire que le processus est linéaire, les étapes peuvent se superposer, s'inverser. J'ai connu pour ma part la sidération au début, la colère de l'injustice, la dépression, le marchandage puis l'acceptation. Le déni non.
Quoi qu'il en soit il ne faut pas oublier que le deuil est personnel. Personne ne sait ce que la personne traverse, compatir est une chose, mais ce n'est pas partager.
Merci Valérie pour ton partage personnel. Tu as raison, les phases peuvent se superposer et revenir en arrière, et chaque cas est unique.
Je te souhaite un bon cheminement.
Hugo, merci beaucoup pour cet article très complet. Tu viens de m’aider à réaliser que ma mère est simplement à l’étape de la dépression et non qu’elle est en dépression. Nuance subtile mais importante.
Je viens aussi de réaliser que de mon côté je suis dans la dernière phase 😊
Un grand merci à toi. Je n’avais pas besoin de me voiler la face quand à ce sujet. Une fois qu’on voit les choses comme elles sont, celles-ci font moins peur 🙏
Merci Emilie d’avoir partagé ton expérience personnelle. En effet, il est bon de se détacher émotionnellement entre ce que nous sommes et la phase par laquelle nous passons. Bon vent à toi pour la phase finale de l’ascension de la courbe !